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L’Endurance Trail des Templiers (Millau) : mon nouveau défi pour cette fin d’année 2021 !

En 14-15 heures, on peut en faire des choses ! Regarder toute la saison 1 de Squid Game sur Netflix. Puis écouter le dernier album de Clara Luciani. Avant d’enchaîner par la préparation d’un bon Buddha Bowl. Sans oublier de dévorer le dernier roman d’Olivier Norek, tout en dégustant un bon thé de Noël et, pour finir, jouer à FIFA 2022 avec ses ados !

Mais moi, le vendredi 22 octobre 2021, j’ai décidé de passer ma journée à courir. Sur les sentiers de l’Endurance Trail du Festival des Templiers.

Non, non, ce n’est pas un rdv d’illuminés visant à reconstituer l’une des batailles des Templiers lors des Croisades. Quoique, des illuminés, ce jour-là, il y en aura. Tout un tas. Et j’en ferai partie. A nouveau. Et cette journée ne sera d’ailleurs pas très loin d’une croisade !

Fan de course à pied et plus particulièrement d’ultra running, avec mes camarades de club d’athlé de l’EOL, nous aimons nous lancer chaque année un nouveau défi, une aventure humaine à partager et vivre tous ensemble. Pour nous sentir toujours plus vivants. Pour vivre des émotions fortes. En groupe. Que seul le sport peut vous faire vivre. Pour repousser nos limites aussi. Car nous tentons sans cesse de les repousser.

Et après plusieurs années de défis fous relevés sur « route », qui nous ont notamment amenés à expérimenter les formats 100km et 24h, nous sommes revenus au trail en jetant notre dévolu sur le format long des Templiers. Après l’UTMB ou la Diagonale, les Templiers, c’est THE course, le trail le plus mythique en France. Celui qu’il faut faire au moins 1x dans sa vie. Au même titre que la Saintélyon, pour d’autres raisons.

Le Festival des Templiers, c’est 11 courses et 1 rando. 13000 participants sur 3-4 jours, de 9 à 106km. Cette année, le Festival aura lieu du jeudi 21 au dimanche 24 octobre 2021, à Millau. Et empruntera les routes et villages chers aux Templiers dans cette région.

Avec 45 nationalités représentées, le temps d’un week-end, Millau devient la capitale mondiale du Trail.

L’Endurance Trail ouvrira le bal avec un départ à 4h du matin dans la nuit du jeudi au vendredi. Et le Festival prendra fin avec la Grande Course dont le départ sera donné le dimanche matin à 5h15 et qui réunira certainement à nouveau un plateau très relevé de stars internationales du trail. La 1ère édition de la Grande Course a eu lieu en 1995.

Après avoir participé à la Grande Course en 2011, avec ses 106.5km et 4820m de dénivelé positif (le fameux D+), l’Endurance Trail constituera indéniablement un nouveau gros défi pour moi. Pas pour la distance, que j’ai déjà franchie à plusieurs reprises, avec notamment un bon 194km aux 24h de Vierzon en 2020. Mais c’était tout plat. Alors, faire cette fois autant de dénivelé cumulé en course sera une 1ère pour moi. Et comme à chaque fois que l’on affronte une inconnue, il y a un peu d’appréhension. Mais aussi beaucoup d’excitation à l’idée de surmonter un nouveau défi. D’aller puiser un peu plus vers mes limites.

Le corps est une machine surprenante, capable d’absorber beaucoup plus que l’on ne veut bien se l’avouer. Avec un entrainement sérieux, de la volonté, de la régularité, on arrive à repousser beaucoup de limites et à emmener le corps explorer des zones qu’on n’aurait jamais soupçonnées. Tout en veillant à ne pas se mettre inutilement en danger.

Et que dire du mental ENORME que l’on développe par ce genre d’aventure. En course, le corps, on l’emmène le plus loin possible. Mais quand il flanche, c’est là que l’on voit si on est fort. Quand le corps ne suit plus, on se met en mode machine, et c’est là que le mental prend la relève. On se transforme en guerrier, prêt à soulever des montagnes. Le mental, il nous emmène hors de notre zone de confort. Il nous aide à devenir meilleur, et plus fort. Et à ne jamais rien lâcher. Car il n’y a rien de pire qu’abandonner. Même si parfois il faut s’y résoudre. Pour mieux rebondir.

L’Endurance Trail est moins connue que la Grande Course. Mais c’est la seule des 12 courses de ce week-end Templiers qui nous emmène vers le monde de l’ultra. Rien à voir avec une étape alpestre de l’UTMB. Mais cette course est tout autant exigeante. 8 à 9 grosses difficultés, des montées très franches avec parfois jusqu’à 450-500m de D+ en à peine quelques kilomètres. Mais aussi beaucoup de parties plus roulantes, des « singles », et des descentes hyper raides et techniques, donc très cassantes.

Le départ est devenu mythique, car à l’instar d’autres grandes courses, le départ des Templiers est donné au son de l’Ameno d’Era, devenu cultissime et incontournable pour tout participant aux Templiers : les fumigènes rouge, l’Ameno à fond, on vient tous pour ce frisson. Là, tu oublies tout, tu es dans l’ambiance, prêt à en découdre.

Pour les 1500 coureurs, le départ est donné en pleine nuit, à 4h, au pied du Causse noir. Il risque de faire frais. Et il faudra affronter les dernières heures de la nuit, seulement éclairés de nos Petzl. Traverser cette fin de nuit sans gadins sera notre 1er défi.

Après le Causse noir, nous traverserons le Causse Méjéan, puis ce sera au tour du Larzac, et les vallées de la Tourbie, de la Jonte et du Tarn. Avant un finish époustouflant, à la limite de l’escalade, pour revenir à Millau, je l’espère, juste avant la tombée de la nuit.

En trail, selon les conditions, il est bien souvent difficile de préjuger du chrono que l’on fera. Alors pour être large, je dirais 15-16h de course. Donc si tout va bien, une arrivée vers 19-20h. Parti à la frontale. Arrivé certainement à la frontale aussi.

Et entretemps, les « montagnes russes ». L’ultra, c’est comme la vie, ce n’est pas un long fleuve tranquille. En ultra, il faut être conscient que l’on va à la recherche de soi-même : en 15h de course, il peut se passer tellement de choses. Il y aura forcément des hauts. Mais aussi beaucoup de bas. Réussir un ultra, c’est savoir s’adapter aux imprévus (mauvaise météo, une chute, un « coup de moins bien », plus de quoi se ravitailler,….) et gérer les moments où l’on va moins bien. Car au bout du tunnel, il y a toujours la lumière.

Courir 15-16 heures peut parfois paraitre incompréhensible, voir inhumain pour certaines de mes connaissances. Mais je vois bien plus ce moment comme une occasion de me retrouver avec moi-même, la nature, et rien d’autre. Oubliés le téléphone, les réseaux sociaux, le quotidien. 0 Perturbation. On se concentre sur peu de choses. Et on oublie tout le reste. Pendant 15-16 heures, on est hors du temps. Entouré de Dame nature et ses paysages magnifiques. Mais hyper concentré malgré tout, car parfois elle se rappelle à notre bon souvenir : un moment d’inattention, et paf, c’est la chute, le gadin, qui peut transformer la course en calvaire. Parfois, aussi, on réfléchit, on gamberge. Mais la plupart du temps, je me contente de profiter, du paysage, du moment présent. De mon allure. D’être en accord avec mon corps. Ma tête. Et la nature. Et de profiter de tout cela avec les copains !

Que demander de plus ?

Pour accéder au parcours de l’Endurance Trail.

Pour voir le « teaser » vidéo du film officiel de l’édition 2019.

Et pour me suivre toute la journée du vendredi 22/10 :

https://templiers.livetrail.net/

Mon dossard : 4265