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OTW aux Championnats de France de 24h de Brive-la-Gaillarde pour un défi running XXL !

A chaque année, son challenge !

Et un seul but : ne pas renoncer, s’adapter, et toujours y croire !

Un nouvel exercice fiscal amène chaque année son lot de défis à relever. Et gérer une entreprise
n’en manque pas. Il y a des périodes de hauts. Mais aussi des bas. Alors lorsque l’on se lance dans
l’aventure de la création d’entreprise, il faut en être conscient. Si l’on veut s’inscrire dans la durée,
tout ne sera pas toujours tout rose. Chaque année, on repart à 0, avec de nouveaux objectifs, de
nouvelles difficultés à surmonter. Il faut en être conscient, y être prêt et, tel un marathonien, savoir que la route est longue et jonchée d’obstacles, mais que l’on peut toujours (souvent !) se relever.

Car les accomplissements sont tellement nombreux et il est tellement bon de dresser en fin d’année la liste de toutes les réalisations, à partager avec son équipe, que le parcours en vaut bien la peine. A la fin, on en sort plus fort.

Et c’est là que je fais un lien direct entre la gestion de mon entreprise et le sport de compétition que je pratique avec passion. Pour moi, les 2 ne sont plus indissociables tellement le lien est devenu ténu : l’un m’aide à être plus fort dans l’autre (domaine) !

Ma pratique de l’ultra-running me renforce physiquement et mentalement et m’aide à surmonter les épreuves qui se présentent à moi, à titre personnel ou professionnel : au bout du tunnel, il y a toujours la « lumière ».

C’est ce que je m’apprête à expérimenter encore lors de mon prochain défi sportif : un 24h !

Je participerais en effet le jeudi 26 mai 2022 à mes 2ème Championnats de France de 24h sur route à Brive-la-Gaillarde.

Un 24h, c’est un condensé de la vie : c’est tellement long, qu’il peut se passer tout et n’importe quoi. Et que des moments difficiles, on ne va pas en traverser 1…mais des tonnes ! Le but est donc d’arriver à gérer chaque moment difficile pour atteindre l’objectif : finir…du mieux possible !

Le 24h est beaucoup moins connu que le marathon, distance toujours mythique et à laquelle tout runner souhaite se confronter un jour. On parle tout le temps du marathon. Mais pour les ultra-runners, la référence, c’est plutôt le « centbornes » (100km) ou le « tour de l’horloge » (le fameux 24h). Tous 2 des formats sur route (on oublie l’objectif trail de l’an dernier !).

Un 24h se court sur du bitume (eh oui !), sur un parcours certes moins attirant qu’un trail de montagne, mais comme on reste sur une boucle d’1km…il y a une ambiance indescriptible ! On voit sans cesse les amis, les copains de course, la famille, les suiveurs et bien souvent il y a une « vie », de la musique, une ambiance. On papote avec les autres concurrents (on a le temps !). Et à chaque tour, on peut s’arrêter au stand/ravito, manger, dormir, boire ! Chacun se gère comme il veut.

Un 24h, c’est complètement atypique : d’habitude, on a une distance établie et on se bat contre le temps. Là, c’est ce que l’on peut appeler une course « horaire » : le temps est déjà défini, et le but, c’est de courir le plus grand nombre de tours, donc de kilomètres.

Je sais ! Vous allez me dire, il faut être fou pour faire cela. C’est ce que je pensais aussi il y a encore 5 ans. Avant d’y goûter ! Et j’y ai pris goût.

Je ne vous dis pas que je ferais un 24h tous les ans. Mais j’ai vécu en 2020, lors de mon premier 24h une expérience de groupe tellement belle et forte, que je me devais d’y retourner. Parce que les autres y allaient aussi. Et qu’il y a un joli objectif potentiel au bout. Et pourtant, cela avait mal commencé : fracture de la clavicule en faisant du snowboard mi-février, pile la dernière semaine avant le début de ma préparation de 12 semaines ! J’ai d’abord cru que c’était raté et que je n’irais pas avec mes amis, surtout quand le médecin m’a annoncé 2 mois ½ sans sport. Alors quelle ne fut pas ma surprise, 1 mois plus tard, que le chirurgien m’annonce que j’avais de la chance et que je pouvais recommencer à trottiner. Trottiner…vous allez me dire que ce n’est pas courir. Et vous n’aurez pas tort.

Et j’avoue que quand j’ai commencé à trottiner à nouveau, j’étais content, mais je n’imaginais pas que j’allais pouvoir participer au 24h. Recourir et aussi rapidement suffisait à mon bonheur !

Mais ça, c’était AVANT de rejoindre mes compagnons de course. Ils m’ont tellement boosté, encouragé, titillé, que l’idée de me lancer dans l’aventure avec eux a refait surface, alors que cette perspective m’avait quitté depuis bien longtemps.

J’ai alors fait le point avec mon coach. Et on a estimé que j’avais, certes, raté 1 mois de la préparation de l’équipe, mais que le 24h avait cette particularité de ne pas nécessiter de courir à une allure trop élevée, donc que je pourrais rapidement les suivre sur l’allure. Il fallait avant tout :

  • Savoir si j’allais ressentir une douleur à l’épaule du fait de ma fracture (???)
  • Me tester physiquement, car avec 1 mois de prépa en moins, il fallait que je valide si j’étais capable :
  • aussi, d’assumer le reste de la prépa ;
  • et de tenir la route pendant 24h, le jour de la course !

Faire ce choix d’y aller pouvait « passer ». Mais il comportait aussi un risque : avoir raté 1 mois et entrer brusquement dans un entraînement soutenu n’est pas à conseiller en temps normal et en tout cas pas à un débutant. Mais je me connais. Plutôt bien à présent. Alors je sais quand je suis capable de quelque chose ou pas. Notamment parce que ça se passe d’abord dans la tête : quand on se met en position de « vouloir » quelque chose, on est ensuite capable de mettre en place les actions nécessaires à l’atteinte de l’objectif. Je savais que cela pouvait aboutir à un surentrainement trop rapide, donc à une potentielle blessure musculaire. Mais j’étais aussi conscient qu’en étant prudent et à l’écoute de mon corps (je sais, vous allez me dire, est-on vraiment à l’écoute de son corps quand on court 24h !! Mais si, je vous assure qu’au contraire, on est TRÈS à l’écoute du moindre bobo, et que l’on cherche du coup à s’adapter, sans renoncer !), ça pouvait le faire.

Souvent, les gens qui « suivent » mes aventures sportives ne voient que la partie émergée de l’iceberg, c’est-à-dire comment j’ai vécu la course. Mais il ne faut pas faire abstraction de tout le reste, car si c’est dur le jour de la course, la préparation l’est tout autant, et elle, elle dure 3-4 mois ! Et je peux vous assurer qu’il y a des moments de doutes ou de fatigue pendant la prépa. Mais un tel sentiment de satisfaction et de plénitude quand elle touche à sa fin. C’est comme si on avait déjà réussi la moitié de la course ! Et la finir nous met tout à coup en pleine disposition physique et psychologique pour aborder la suite et fin, le jour J !

Alors j’ai pris en route la prépa de mes collègues. Et j’ai rapidement constaté :

– l’absence de douleur à l’épaule, mais qu’il était néanmoins indéniable qu’il allait falloir faire attention à ma gestuelle, car mon bras blessé n’avait plus la même mobilité que l’autre. Sur 24h, ça peut avoir un impact non négligeable, et contrarier sincèrement l’objectif.

– physiquement, ça tenait la route. Preuve en est ce 6h réalisé mi-avril. On était venu se « tester », pour voir où on en était, en réalisant 6h de course à l’occasion du 24h de St fons. J’ai un peu « puisé physiquement sur les 2 dernières heures, mais j’ai tenu la cadence prévue (57km en 6h). Ce test venait donc valider que si rien n’était gagné, je pouvais poursuivre la prépa.

Avec près de 330km au compteur en avril contre seulement 90 en mars depuis ma reprise, une petite « alerte » est venue me rappeler qu’il fallait écouter son corps, quand, début mai, un point tendineux a surgi au tendon du talon. J’ai dû adapter mon programme pendant 1 semaine et troquer les séances de running contre du VTT et du yoga pilates/renforcement musculaire.

Puis, j’ai repris le programme avec prudence, à l’écoute de la moindre faiblesse corporelle. Soignant jour après jour mon petit bobo, jusqu’à le réduire à néant. Enfin, j’espère !

A présent, on est dans la période de régénération, à quelques jours de la course, pour arriver en forme et avec du mordant.

C’était pas gagné, cette prépa. Et il n’est toujours pas garanti que j’aille au bout de la course. Car même en pleine forme, on n’est jamais assuré de terminer un 24h. Mais pour le moment, tout est sur les rails, il a fallu que je trouve quelques chemins de traverse, pour arriver au bout de cette prépa, mais j’y suis arrivé. Alors c’est déjà une 1ère victoire que de pouvoir participer à cette course au côté du reste du groupe.

La course, c’est une autre histoire, on verra le jour J. Mais voilà, cette préparation, c’est l’illustration même du quotidien d’une entreprise : il faut faire preuve de patience, de persévérance, savoir d’adapter, et surtout : ne JAMAIS ABANDONNER !

Cette course sera l’occasion de réaliser (ou pas) un bel objectif de groupe : nous serons 7 de l’EOL (Entente Ouest Lyonnais) au départ de ce championnat de France. Et si chacun aura d’abord un objectif individuel (pour ma part, ce sera de flirter avec la barre des 200km et d’entrer dans le TOP 20), c’est avant tout une expérience de groupe que nous venons chercher.

Le groupe, c’est tellement vivifiant et enthousiasmant quand tout le monde va dans le même sens. Ce groupe, cela fait maintenant plusieurs années qu’il est constitué. Que nous faisons notre prépa ensemble. Que nous souffrons ensemble (parce qu’on le veut bien !), mais que nous vivons aussi de grandes choses ensemble, tous tournés vers le même objectif. Parmi les 7 de l’EOL, les 3 meilleurs temps dont obligatoirement 1 féminin seront pris pour le classement par équipe. En 2020, pour notre 1ère, à notre grande surprise, nous avions terminé vice-champions de France ! Quelle satisfaction ce fut d’accrocher cette belle médaille autour de notre cou, et d’entendre la Marseillaise, même si nous étions presque incapables de monter tout seuls sur le podium, après 24h d’efforts non-stop !

Alors autant vous dire que quand on a goûté à ce genre d’émotions, on a envie d’y retourner, et de faire mieux. Et faire mieux, ça signifie décrocher la timbale. Et oui, cette fois, il faut assumer un statut, on est plus dans l’inconnu, on y va pour l’or, pour être champions !

L’affaire est loin d’être dans le sac. Tout d’abord parce que je ne suis pas le seul à avoir connu quelques pépins physiques. On n’y va donc pas avec 100 % d’assurance. On y va physiquement un peu moins bien. Mais on y va aussi avec une expérience passée non négligeable. Et surtout, on y va avec 100 % de motivation x 7. En 2020, nos 3 premiers avaient réalisé un score de 591km à 3. Pour être champions, il faudra viser au moins 600km, voir 610. Alors on sait ce qu’il nous reste à faire !

Y a plus qu’à !

Pour le suivi LIVE de la course, ce sera certainement là : https://live.breizhchrono.com/live/index.jsp

Mon dossard = 27

Résultats sur le site FFA à partir du vendredi 27 ou samedi 28 mai : https://www.athle.fr/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=6298

Julien DEMARTY