« Pas besoin de traducteurs, nous avons des collègues bilingues en interne ! »
C’est la tendance du moment ! La phrase que toute société de traduction s’entend répéter à longueur de journée. Alors, oui, c’est vrai, avec la mondialisation, de plus en plus de gens maîtrisent une voire plusieurs langues étrangères. Et parfois plutôt bien ! Mais cela suffit-il à en faire de bons traducteurs ? That’s the question !
Aussi sommes-nous en droit de nous poser la question suivante :
Quelle différence entre la traduction réalisée par votre collègue bilingue et une traduction professionnelle ?
Pour faire court, nous pourrions nous contenter de dire que votre collègue bilingue et un traducteur professionnel n’ont qu’un seul point commun : ils comprennent et parlent deux langues.
Mais il est intéressant de rentrer un peu plus dans les détails. Utilisons pour cela quelques exemples concrets !
De la nécessité de ne traduire que vers sa langue maternelle !
Votre collègue bilingue est très fort en anglais, il s’exprime facilement dans cette langue en réunion et il accepte avec plaisir de traduire ce communiqué de presse pour vos partenaires à l’étranger. Si vous aviez demandé à votre voisin, traducteur francophone lui aussi très à l’aise en anglais, il aurait refusé.
En effet, la déontologie veut qu’on ne rédige que dans sa langue maternelle, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un texte dont la portée réputationnelle est stratégique. Car si votre collègue bilingue saura produire un texte sans erreur grammaticale (il est vraiment très fort en anglais) qui sera compris sans mal par les anglophones, il y a tout de même fort à parier que le ton de votre communiqué sera au mieux lisse, au pire maladroit aux yeux de vos lecteurs au Royaume-Uni.
Car écrire est une compétence à part entière, et savoir parler une langue et écrire avec finesse et élégance sont deux choses différentes. C’est pour cette raison que même un traducteur professionnel, qui parle très bien les langues étrangères et qui est formé aux questions stylistiques, ne tentera pas ce pari perdu d’avance. Choisir un traducteur qui écrira dans sa langue maternelle est un gage de qualité essentiel et incontournable. C’est aussi le choix de la valeur ajoutée.
Tout bilingue que vous êtes, n’est pas expert es domaine qui veut
Votre collègue bilingue du service communication est très fort en anglais, et lorsque vous lui montrez le compte de résultat en anglais qui vient juste d’être audité, il y jette un œil et vous assure qu’il comprend tous les mots qu’il lit. Il a du temps libre et accepte de le traduire en français.
Votre voisin traducteur professionnel est spécialisé dans la traduction médicale. Comme il parle très bien anglais, lui aussi comprend tous les mots de votre compte de résultat. Pourtant, il a refusé de le traduire pour vous.
Connaître une langue et connaître un domaine technique sont deux choses à part. Pour preuve, si vous êtes francophone et que vous êtes comptable, les mots « déshydrogénase des acides gras à chaîne très longue » vous évoquent bien des choses, mais vous êtes incapable de les expliquer. À l’inverse, votre médecin sera sans doute bien en peine de savoir s’il y a une différence entre un « bénéfice » et un « rendement ».
La traduction de vos documents spécialisés requiert un niveau de précision qui ne s’improvise pas. Choisir un traducteur spécialiste de votre domaine, c’est choisir un linguiste qui a appris les concepts et le vocable de votre univers, qui les comprend ou qui saura se poser les bonnes questions en cas d’incertitude.
Face à un mot technique inconnu, votre collègue bilingue aura sûrement le réflexe d’ouvrir un dictionnaire en ligne, et aura bien vite fait de tomber dans le piège des faux-amis : en effet, il ne sait pas comment vérifier l’usage de ce terme dans le jargon technique et, soyons honnêtes, il ne comprend pas vraiment le sens des mots qu’il enchaîne pour vous rendre service. D’ailleurs, cela lui prend plus de temps que prévu et il est trop pressé pour vous poser toutes les questions nécessaires.
Le traducteur professionnel que vous auriez pu choisir est curieux, et il a le souci du détail. Peut-être que ce même terme technique lui posera une colle. Dans ce cas, il passera du temps à faire des recherches approfondies, car il a été formé à la recherche documentaire, et il sait reconnaître rapidement des sources fiables et pertinentes sur lesquelles s’appuyer. Si cela ne suffit pas, soyez sûr qu’il vous consultera en votre qualité d’expert, car l’objectif d’un traducteur n’est pas de tout savoir sur tout, mais de produire un texte juste.
Traduire, oui ! Mais avec style !
Votre collègue de service est très fort en anglais, et il possède les mêmes qualifications techniques que vous. Il vous propose donc d’économiser les frais d’une traduction professionnelle et de traduire lui-même cette analyse du marché.
Bien qu’il trouve certains passages du texte anglais un peu étranges, il connaît tous les concepts techniques et vient à bout de la traduction. Satisfait, vous l’envoyez à votre client principal pour l’impressionner, car vous savez qu’il s’intéresse à ce thème mais qu’il ne parle pas anglais.
Quelques heures plus tard, votre client vous demande, surpris, d’où vient ce texte et si vous êtes sûr qu’il provient d’une source fiable. Car malheureusement, les qualités rédactionnelles de votre collègue laissent un peu à désirer, et celui-ci était tellement absorbé dans cette tâche inhabituelle qu’il n’a pas vu l’incohérence qui se trouvait dans l’analyse en anglais, un simple oubli du mot « not ». Et ces passages un peu étranges ? En fait, ce texte anglais avait été écrit par un analyste allemand, qui ne maîtrise pas parfaitement la langue de Shakespeare (encore un bilingue qui a voulu éviter de passer par un traducteur ?). Mais votre collègue bilingue n’est pas habitué à ce cas de figure, et il est resté fidèle aux expressions de l’auteur. En conséquence, sa traduction est bancale, maladroite. C’est dommage, cela entache un peu votre image de professionnel.
Si vous aviez demandé à un traducteur professionnel, vous auriez bénéficié des compétences d’un expert de la langue, de la traduction, de la rédaction, de l’orthographe : d’un professionnel des mots. Il aurait vite repéré les maladresses de l’auteur et aurait su qu’il fallait s’en éloigner pour rendre le même message mais dans un style amélioré.
Et le service pour lequel vous auriez payé comprend également une relecture effectuée par un autre traducteur professionnel aux mêmes aptitudes. Si l’oubli de « not », ou même une faute d’orthographe, avaient malencontreusement échappé au traducteur, il est peu probable que ces erreurs seraient passées à travers les mailles du filet du relecteur. À deux, ils auraient passé le texte au peigne fin et se seraient interrogés sur ce « not » manquant, vous signalant le problème et en vous suggérant une rectification. La relecture, dont nous vous parlerons plus en détail dans un prochain billet, vous offre entre autres l’assurance qu’aucune coquille ne finira dans la boîte mail de vos clients et que votre image et votre réputation seront préservées, voire rehaussées.
Ces exemples ont pour objectif de vous présenter une partie des compétences à valeur ajoutée spécifiques à la traduction professionnelle, mais cette liste n’est pas exhaustive. Nous vous donnons rendez-vous dans nos prochaines news pour vous en faire découvrir d’autres !
Et pour conclure, nous vous poserons cette simple question : confieriez-vous à votre collègue très fort en dessin la conception de l’identité visuelle de votre société ?