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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Traduction Assistée par Ordinateur (TAO)

L’époque où le plus bel outil du traducteur était sa pile de dictionnaires est bien révolue. Le tout-informatique a révolutionné tous les secteurs d’activité, y compris la traduction. Ainsi le traducteur passe-t-il ses journées sur son ordinateur. A saisir sa traduction en utilisant des logiciels de traitement de texte et autres tableurs. En surfant sur le web pour effectuer ses recherches qu’il effectuait auparavant via ses encyclopédies et autres dictionnaires. Mais les logiciels de traduction assistée par ordinateur, plus communément appelés TAO ou CAT TOOLS, ont sans aucun doute représenté la 1ère vraie révolution significative de notre métier.

TAO vs TA

Avant de définir vraiment ce qu’est la TAO, il parait important de s’arrêter un instant sur la différence primordiale entre TAO et TA. Car il ne faut pas confondre les 2. Le grand public a souvent tendance à tout mélanger et parler de traduction par ordinateur et mettre TAO et TA dans le même panier. Alors même qu’il faut précisément faire une différence primordiale entre les 2 : la TA (traduction automatique) est un processus entièrement informatisé, généré par une intelligence artificielle qui puise majoritairement ses « ressources » sur internet, c’est-à-dire sans aucune intervention humaine. Tandis qu’en TAO, le logiciel assiste l’humain, mais ne le remplace aucunement !

Comment fonctionne un logiciel de TAO ?

La traduction assistée par ordinateur est constituée d’un ensemble d’outils qui vise à aider le traducteur, tant au niveau de la cohérence (consistance) de son travail qu’à celui de sa rapidité. Les plus importants de ces outils gèrent, d’une part, la terminologie spécifique du domaine de travail et, d’autre part, des mémoires de traduction.

Les logiciels de TAO se constituent généralement des fonctionnalités suivantes :

1- les bases de données terminologiques : elles peuvent être utilisées de manière indépendante, par exemple en tant que simple dictionnaire électronique multilingue lorsque l’on traduit au kilomètre (sous un programme de traitement de texte sans l’aide d’outils de TAO), mais elles sont surtout conçues pour être intégrées dans l’environnement de travail afin de bénéficier de la reconnaissance terminologique, c’est‑à‑dire la reconnaissance automatique des termes figurant à la fois dans la base de données terminologique utilisée et dans la phrase à traduire. L’ordinateur scanne chaque mot du texte source pour le chercher dans le dictionnaire et, le cas échéant, proposer automatiquement au traducteur un équivalent cible.

2- la mémoire de traduction est le principal élément du logiciel de TAO.

Elle enregistre automatiquement toutes les traductions effectuées et produit des remontées de mémoire lors de futures traductions partiellement ou totalement identiques.

Toutefois, lorsque nous entamons une collaboration avec un client, nous ne disposons bien sûr d’aucune mémoire des projets de ce client. Il faut donc alors réaliser ce que l’on appelle un alignement : le client nous fournit des « références », c’est-à-dire des projets passés disponibles dans les différentes langues dans lesquelles il communique. Ne nous reste plus alors qu’à aligner ces documents.

Concrètement, il s’agit d’introduire dans la machine un texte source (en anglais, par exemple) et un texte cible (en français) correspondant à sa traduction. Le logiciel procède alors à la segmentation des textes. Autrement dit, il découpe les deux textes en segments appelés unités de traduction. Ces segments sont délimités en général par des signes de ponctuation « forts » (point, point-virgule, deux-points, point d’exclamation et d’interrogation). Ensuite, la machine confronte les structures des textes ou des phrases ainsi que leur formatage. Une fois la structure définie, le logiciel fait correspondre les segments entre eux et aligne ainsi les textes. Autrement dit, il compare le texte source anglais et le texte cible français afin de déterminer quelles paires de phrases semblent être équivalentes.

 

 

L’alignement achevé, ce processus quelque peu fastidieux n’aura plus lieu d’être puisque la mémoire sera mise à jour automatiquement au fil de la traduction. Au moment où le traducteur valide le texte cible correspondant, le logiciel mémorise le segment source et le segment cible comme étant des équivalents linguistiques. Si le segment source apparait une nouvelle fois dans le texte ou dans lors d’un autre projet, le logiciel propose automatiquement la traduction mémorisée. Lors de la mise à jour de la version source d’un texte déjà traduit, le logiciel reprend automatiquement les parties déjà traduites et signale au traducteur les éléments nouveaux ou modifiés.

3-  les fonctions d’analyse : une fois la mémoire constituée, la fonction la plus intéressante d’un CAT tool est sans conteste sa fonction d’analyse du projet à traduire.  L’analyse permet de calculer le volume de traduction ainsi que la présence éventuelle de correspondances dans la mémoire de traduction. Ces correspondances se divisent en trois catégories :

  • De 0 à 74 %de correspondance, on parle de « no match ». La correspondance est si faible que l’on considère ces parties comme des parties complètement nouvelles, donc à traduire intégralement ; dans ce cas, le tarif appliqué sera le plein tarif.
  • De 75 à 99 %de correspondance, on parle de « fuzzies », c’est‑à‑dire qu’il y a une correspondance partielle entre une partie de traduction précédemment enregistrée dans la mémoire et une partie du projet soumis à l’analyse ; il s’agira donc ici de faire une simple mise à jour de la remontée de traduction et le tarif appliqué sera un pourcentage du plein tarif
  • Enfin, lorsque la correspondance est de 100 %,on parle de « full match », c’est‑à‑dire qu’il y a une correspondance exacte entre une partie de traduction précédemment enregistrée dans la mémoire et une partie du projet soumis à l’analyse ; attention, il ne faut tout de même pas se fier complètement à la remontée de mémoire et toujours procéder à une révision/relecture

 

 

Avantages de la TAO
Automatisation du travail = délais réduits + économies

La première contribution de la TAO est de permettre d’automatiser le travail du traducteur. Et de rentabiliser les données multilingues en recyclant automatiquement les traductions existantes. Car le but de la TAO est de ne jamais traduire deux fois la même phrase.

En supprimant le travail répétitif, le traducteur peut diminuer le temps consacré à traduire et ainsi réduire les délais de livraison (d’environ 20-25% selon les projets). Donc permettre au client de réaliser des économies sur les parties reprises.

D’autant que, selon une étude statistique menée par SDL, leader du marché, tout nouveau document créé à partir de documents existants contient au moins 30 % de texte déjà traduit. Les mises à jour de documents, quant à elles, peuvent contenir jusqu’à 90 % ou plus de répétitions, ce qui induit des bénéfices immédiats.

Des économies supplémentaires sur la PAO !

Les mémoires de traduction permettent par ailleurs de réaliser des économies de PAO (publication assistée par ordinateur) puisque les outils de TAO sont capables de gérer de nombreux formats de fichiers : Word, Excel, PPT, bien sûr, mais aussi des fichiers html, Indesign, Photoshop, etc……

Harmonisation de la traduction et de la terminologie

Les outils d’aide à la traduction permettent également de mettre en place des traductions cohérentes, avec une terminologie harmonisée, améliorant de ce fait la qualité des documents livrés. En effet, les outils de TAO améliorent non seulement l’homogénéité des traductions grâce aux propositions automatiques des segments déjà traduits antérieurement (nous en avons vu le principe plus haut) mais également l’homogénéité des traductions en équipe, notamment grâce à la mise en commun des ressources, à savoir une centralisation et une mise en réseau des mémoires et des divers glossaires disponibles.

TAO = référence qualité pour vos projets futurs = outil de fidélisation du client = plus nous traduisons pour vous, moins vous payez 

LA TAO pour quels projets ?

Attention : si les avantages de la TAO sont manifestes et indiscutables au niveau du principe, la TAO peut exiger d’importants investissements au départ. Par ailleurs, elle ne peut s’appliquer à tous les projets et son efficacité varie en fonction

  • du type de document traité
  • et du taux de répétitivité du document : plus votre projet comporte des répétitions, plus la TAO sera indiquée.

Elle est donc idéale pour les projets de mises à jour où il est nécessaire  de réutiliser un fond de traduction disponible et d’assurer la cohérence entre les différentes versions.

En finance, la TAO s’applique parfaitement à un projet de traduction de rapport annuel ou un URD. D’une année sur l’autre, la partie Activité du rapport peut subir de nombreux changements. En revanche, la partie financière relative aux comptes change peu d’un projet à l’autre. Les chiffres et dates peuvent être modifiés, les textes et tableaux beaucoup moins.  Il peut ainsi être possible de réaliser chaque année des économies importantes sur cette partie financière, parfois de l’ordre d’environ 30-40%.

Dans le domaine juridique, la TAO peut s’avérer utile sur des contrats type, des CGV, CGA, Kbis, statuts. Mais ne sera d’aucune utilité sur une opération qui ne constituera qu’un 1-shot.

Chez OTW, cela fait des années que notre équipe interne travaille au quotidien avec les logiciels de TAO. N’hésitez pas à nous consulter pour voir si la TAO est adaptée à votre projet !