S’il fallait la résumer en deux mots, nous vous dirions que la différence de prix entre une traduction sans relecture (chez nous, le pack Éco) et une traduction avec relecture (pack Performance) correspond au coût de la sécurité et de la valeur ajoutée.
Mais nous n’allons pas nous contenter de vous le résumer en deux mots, car même si celle-ci vit dans l’ombre de la traduction, il y a tant à dire sur la relecture !
En quoi ça consiste ?
Parfois nommée révision, « editing » ou « proofreading » pour les plus anglophiles, elle désigne dans notre secteur le fait de relire un texte traduit en le comparant à son texte source. Son objectif est double : vérifier la conformité de la traduction à sa source, et vérifier que le texte traduit soit correct d’un point de vue linguistique.
En comparant les deux versions, on cherche à éviter toutes les erreurs d’inattention de type « dollar » traduit par « euro », ou le chiffre « 600 » qui est devenu un « 60 » par simple erreur de saisie, un nom de société tronqué lors d’un copier-coller hâtif, etc. Et on cherche bien sûr à repérer toute éventuelle erreur de sens, ou de compréhension du texte source. La plupart du temps, ces deux types d’erreurs ne sont pas repérables à la lecture seule du texte final, car elles s’insèrent bien dans le texte global. Il s’agit donc ici d’assurer la fiabilité de votre traduction.
La relecture s’adapte aussi aux besoins du client
Cette phase de vérification de conformité peut être complétée par la vérification du respect des documents de référence du client. Vous disposez d’un glossaire, d’une ancienne traduction similaire dont vous étiez satisfait, d’un guide de style dédié à la communication de votre entreprise ? Votre document fait référence à un décret européen disponible dans les langues de travail ? N’hésitez jamais à les envoyer au traducteur dès le début du processus pour qu’il en tienne compte. Le relecteur s’assurera que toutes les directives que vous aurez communiquées concernant vos préférences auront bien été suivies.
À deux, c’est toujours mieux
Puis, en se concentrant sur la qualité linguistique du texte déjà traduit, on élimine toutes les coquilles éventuelles (orthographe, frappe), et surtout, on bénéficie de la patte stylistique d’un second professionnel de la langue. Bien sûr, le traducteur aura pris grand soin de produire un texte fluide et élégant, mais la subjectivité en matière de style est inévitable et rien ne vaut un second avis. Le relecteur n’hésitera pas à ajuster les tournures ou le choix de certains termes pour rendre le résultat encore meilleur. Ce principe, qu’on appelle parfois « principe des quatre yeux » est d’ailleurs appliqué dans de très nombreux domaines autres que la traduction car son efficacité n’est plus à prouver : vous-même la pratiquez peut-être dans le cadre de votre travail ? Il s’agit en tout cas d’un véritable gage de valeur ajoutée.
Compétences informatiques requises
Vous avez tout suivi ? Alors vous êtes prêts pour un passage un peu plus technique. Il existe un troisième type d’erreur possible auquel le relecteur prête attention lorsqu’une traduction a été traitée à l’aide d’un outil de TAO (traduction assistée par ordinateur – nous vous la présenterons plus en détail dans nos prochaines news). Ce formidable outil facilite le travail du traducteur en le référant automatiquement à d’anciennes traductions similaires, en propageant automatiquement les répétitions dans un même projet, etc. Toutefois, les comparaisons effectuées par ce logiciel sont souvent partielles, et il peut arriver que le traducteur passe à côté des différences entre son texte et la référence présentée. Un mauvais paramétrage du logiciel peut également propager des erreurs de ponctuation dans tout le document par exemple. Ces vérifications se sont ajoutées à la tâche du relecteur avec la démocratisation des outils de TAO dans l’univers de la traduction et viennent assurer que c’est l’humain, et non pas la machine, qui aura le dernier mot sur votre traduction.
C’est vraiment nécessaire ?
Nous n’allons pas vous le cacher, si le traducteur a fourni un excellent travail, il est possible que le relecteur n’ait rien à faire. Mais néanmoins, un spécialiste se sera penché sur la traduction que vous avez commandée dans les moindres détails et pourra attester qu’elle est prête à être publiée.
Alors, la phase de relecture est-elle toujours nécessaire ? Non, on peut s’en passer dans certains cas. La relecture représente environ un quart du temps de traduction, ce qui n’est pas négligeable (et qui atteste de l’ampleur du travail). Ainsi, si vos délais sont particulièrement serrés et que vous n’avez pas d’autre choix, ou bien si votre traduction n’a pas d’autre destinataire que vous-même ou votre équipe, que votre seul besoin est de comprendre le contenu d’un texte et que vous n’envisagez pas de diffuser cette traduction, il peut être justifié de sauter cette étape (et de recourir ainsi non plus à notre pack Performance, mais à notre pack Eco). Dans ce cas, gardez néanmoins à l’esprit que le traducteur, tout comme vous, a pu être débordé, bouleversé par une panne de machine à café ou tout simplement déconcentré et qu’il a travaillé sans filet.
Pour finir, vous aurez peut-être envie d’évoquer la question du coût de la relecture que vous aimeriez économiser. Vous savez combien coûte une relecture, c’est inscrit dans votre devis. Mais savez-vous combien vous coûterait une erreur de traduction ? Si votre texte a une portée stratégique, nous vous recommandons de vous poser la question.